Tout entière ou la biographie d'une apprentie soumise.

VI

DINER ET DETENTE

 

Une fois remise de mes émotions l’heure de se mettre autre chose que du sexe sous la dent fut venue. Il s’habilla et rejoignit la cuisine, tandis que moi je prenais tout mon temps afin de me faire belle. Je passai alors ma jupe en cuir. Une jupe que j’avais retrouvé dans le grenier de mes parents, une robe des années quatre-vingt, un peu longue, mais très moulante que j’aime beaucoup. J’enfilais un dos nu, des porte-jarretelles, des bas résilles, mes bottes et une touche de maquillage. Je descendis ainsi les escaliers, la démarche chaloupée d’une star qui arrive sur la scène.  Je me voulais féline, désirable, aguichante. Ce fut je crois plutôt réussi, un large sourire vint éclairer son visage saluant mon effort pour me montrer à lui sous un jour plutôt attrayant. Il épluchait quelques légumes face à l’évier. Je vins alors me coller derrière lui, tendrement, lui embrassant le cou, il se retourna quelques instant afin de me rendre ses tendresses et retourna à sa tache, me proposant de boire quelque chose. Je servis alors deux verres de vin, et lui mis quelques olives à disposition. Nous trinquions, yeux dans les yeux.

Je l’aidai à mettre le couvert, puis nous passâmes à table. Comme à son habitude il me servit une assiette en démesure avec mon appétit de moineau, mais les émotions du jour m’avaient ouvert l’appétit et ce plat à la tomate et aux pois-chiches fut englouti sans trop de difficulté. Nous discutâmes tout en dinant, échangeâmes nos diverses impressions sur les événement de la journée ainsi que celle qui était à venir. Je m’impatientais de la venue d’Anna. Il me demanda également ce que j’avais bien pu ressentir dans cette baignoire, je fus d’ailleurs à ce moment bien incapable de répondre, tout était bien trop confus, trop frais pour pouvoir encore placer des mots sur les émotions fortes qui s’étaient emparées de moi.

Après le repas ma tenue sembla lui inspirer une petite série de photo, il était alors mon photographe et j’étais sa petite muse, son modèle. Encore une fois, mais d’une manière autre,  j’étais son pantin, celle qu’il dirigeait au simple son de sa voix. D’abord habillée de ma jupe, puis sans elle. J’aimai qu’il me photographie, j’évoluai alors devant l’objectif oubliant tous mes complexes. Cette sensation grisante d’être regardée, d’être désirée, d’être un peu plus que mignonne.

Dans une dernière étreinte nous nous endormîmes, un sommeil réparateur venant s’emparer de moi, serrée à lui, comme si je ne voulais plus quitter l’emprunte de son corps.

Mer 17 oct 2007 Aucun commentaire